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qu’ils les voyoient blessés ; et quant et quant estimant chose juste et raisonnable de venger un tel outrage fait aux enfants des plus nobles maisons de leur ville, décernèrent sur-le-champ la guerre contre les Mityléniens, sans leur envoyer ni héraut ni déclaration, et commandèrent à leur capitaine qu’il mit promptement en mer dix galères pour aller faire du pis qu’il pourroit en toute leur côte. Ils pensèrent que ce ne seroit pas sûrement ni sagement fait de hasarder plus grosse flotte à l’approche de l’hiver.

Le capitaine dès le lendemain eut dressé son équipage, et usant pour moins d’embarras de ses soldats mêmes au lieu de rameurs, alla fourrager toutes les terres des Mityléniens qui étoient voisines de la mer, là où il prit force bétail, force grain, vin en quantité, pour ce qu’il n’y avoit guère que vendanges étoient faites, et grand nombre de prisonniers, gens qui travailloient à ces champs ; et aussi s’en