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mois, à Rome tout l’hiver, et je vous rendrai bon compte des manuscrits de Pausanias. Il n’y a bouquin en Italie où je ne veuille perdre la vue pour l’amour de vous et du grec. Je fouillerai aussi pour mon compte dans les manuscrits de l’abbaye de Florence. Il y avoit là du bon pour vous et pour moi, dans une centaine de volumes du neuvième et du dixième siècle ; il en reste ce qui n’a pas été vendu par les moines : peut-être y trouverai-je votre affaire. Avec le Chariton de Dorville est un Longus que je crois entier ; du moins n’y ai-je point vu de lacune quand je l’examinai ; mais, en vérité, il faut être sorcier pour le lire. J’espère pourtant en venir à bout, à grand renfort de besicles, comme dit maître François. C’est vraiment dommage que ce petit roman d’une si jolie invention, qui, traduit dans toutes les langues, plaît à toutes les nations, soit dans l’état où nous le voyons. Si je pouvois vous l’offrir complet, je croirois mes courses bien employées, et mon nom assez recommandé aux Grecs