et de triomphes, il n’y a pas deux hommes assurés de laisser un nom. Quant à moi, si j’ai complété le texte de Longus, tant qu’on lira du grec, il y aura toujours quatre ou cinq hellénistes qui sauront que j’ai existé. Dans mille ans d’ici, quelque savant prouvera, par une dissertation, que je m’appelois Paul-Louis, né en tel lieu, telle année, mort tel jour de l’an de grace.... sans qu’on en ait jamais rien su, et pour cette belle découverte, il sera de l’académie. Tâchons donc de montrer que je suis le vrai, le seul restaurateur du livre mutilé de Longus : la chose en vaut la peine ; il n’y va de rien moins que l’immortalité.
Vous savez, monsieur, ce qui en est, quoique vous n’en disiez rien, et M. Clavier le sait aussi, à qui j’écrivis de Milan ces propres paroles :
« Envoyez-moi vite, monsieur, vos commissions grecques ; je serai à Florence un