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Or, ces gens si indifférents à la perte d’une collection de tous les auteurs classiques, croiroit-on que ce sont eux qui aujourd’hui, pour quatre mots d’une page d’un roman, quatre mots que, sans moi, ils n’eussent jamais connus, quatre mots qui sont imprimés, et qu’ils liroient s’ils savoient lire, travaillent avec tant d’ardeur à soulever contre moi le public et le gouvernement, remplissent les gazettes d’injures et de calomnies ridicules, et par des circulaires, promettent à la canaille littéraire d’Italie le plaisir de me voir bientôt traité en criminel d’état. M. Puzzini en répond ; il sait sans doute ce qu’il dit, et, ma foi, je commence à le croire un petit, comme dit Sosie.

Ce qui vous surprendra, monsieur, c’est qu’aucun d’eux ne me connoît. Jamais aucun d’eux, excepté le seigneur Furia, n’a eu avec moi ni liaison, ni querelle, ni rapport d’aucune espèce. J’ai parlé un quart d’heure à M. Pulcini (7), et ne me rappelle pas même sa figure ; ainsi leur haine contre moi ne peut être personnelle. Pour me faire une guerre si