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tilé depuis tant de siècles, vous voyez le parti que j’en ai su tirer. J’en fais cadeau au public, et je passe pour l’avoir non seulement volée, mais anéantie ; vous-même, monsieur, vous en déplorez la perte. Les journaux italiens me dénoncent comme destructeur d’un des plus beaux monuments de l’antiquité ; M. Furia en prend le deuil, sa cabale crie vengeance, et tandis que ce supplément est, par mes soins et à mes frais, dans les mains de ceux qui peuvent le lire, on répand partout contre moi un libelle avec ce titre : Histoire de la découverte et de la perte subite d’un fragment de Longus. Voilà mon habileté. Où tout autre auroit trouvé du moins quelque honneur, j’en suis pour mon argent et ma réputation, et je me tiendrai heureux s’il ne m’arrive pas pis. Croyez-moi, monsieur, les habiles en littérature sont ceux qui, comme les jésuites de Pascal, ne lisent point, écrivent peu, et intriguent beaucoup.

Je ne suis pas non plus helléniste, ou je ne me connois guère. Si j’entends bien ce mot, qui, je vous l’avoue, m’est nouveau,