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connoître. Je le confesse et les garde ; car ce sont marques auxquelles on peut voir qu’il est issu de bien plus haut état que le nôtre. Or ne suis-je point marri qu’il serve ton fils Astyle, et soit à beau et bon maître un beau et bon serviteur : mais je ne puis du tout souffrir qu’on le livre à Gnathon, pour en faire comme d’une femme. »

Lamon ayant dit ces paroles, se tut et répandit force larmes. Gnathon fit du courroucé en le menaçant de le battre ; mais Dionysophane, frappé de ce qu’avoit dit Lamon, regarda Gnathon de travers et lui commanda qu’il se tût, puis interrogea derechef le vieillard, lui enjoignant de dire vérité, sans controuver des menteries pour cuider retenir son fils. Lamon persistant dans son dire, attesta les Dieux, et s’offrit à tout souffrir s’il mentoit. Dionysophane adonc examinant ses paroles avec Cléariste assise auprès de lui : « A quelle fin auroit Lamon controuvé ce récit, vu que pour