Page:Courier Longus 1825.djvu/141

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

LIVRE QUATRIÈME.



Cependant un des gens du maître de Lamon, envoyé de la ville, lui apporta nouvelles que leur commun seigneur viendroit un peu devant les vendanges, voir si la guerre auroit point fait de dommage en ses terres ; à l’occasion de quoi Lamon, étant la saison avancée et passé le temps des chaleurs, accoutra diligemment logis et jardins, pour que le maître n’y vît rien qui ne fût plaisant à voir. Il cura les fontaines, afin que l’eau en fût plus nette et plus claire ; il ôta le fumier de la cour, crainte que la mauvaise odeur ne lui en fâchât ; il mit en ordre le verger, afin qu’il le trouvât plus beau.

Vrai est que le verger de soi étoit une bien belle et plaisante chose, et qui tenoit fort de la magnificence des rois. Il s’éten-