de la dynastie actuelle maintinrent ces vieux rites, qui furent accomplis pour la dernière fois par le roi Syei-tjo, 世祖 (1457). Dès le règne de Htai-tjong, 太 宗 (1410, 1411, 1414), on avait discuté le droit du roi de Corée à célébrer un sacrifice que les rituels chinois réservent à l’empereur, et l’on avait proposé de remplacer cetté cérémonie par un sacrifice à l’empereur bleu, tchyeng tyei, 青 帝, qui préside aux régions orientales ; on ne donna pas suite à ce projet, mais le sacrifice au ciel, supprimé, puis rétabli, ne reparaît plus après 1457.
Les sacrifices à la terre, tjyei pang tchăik, 祭方澤, sont d’origine chinoise, je ne les trouve mentionnés que sous la dynastie de Ko-rye, à partir de 1031 ; la dynastie actuelle ne les a pas connus. Toutefois le Moun hen pi ko ne mentionne pas moins de sept rois du Paik-tjyei qui ont offert un sacrifice à la fois au ciel et à la terre ; c’est un rite différent du précédent et spécial au royaume du sud-ouest.
Le culte du soleil, de la lune, des étoiles existait au Sin-ra et au Ko-kou-rye ; on le retrouve pendant la dynastie de Ko-rye. À cette époque, un autel dit tjyei syeng tan, 祭星壇, existait dans le district de Syen-san, 善山 ; la dynastie régnante en eut un du même nom à Ham-heung, 咸典, il existait aussi un autel de l’étoile de la longévité, ro in syeng tan, 老人星壇 ; les offrandes et prières présentées aux étoiles étaient brûlées. Au milieu du xve siècle, ces cérémonies furent supprimées : comme les sacrifices au ciel, elles n’étaient pas conformes à la stricte orthodoxie du confucianisme. À l’époque du Ko-rye, des prières très fréquentes, sans dates fixes, que l’on nommait tchyo, 西醮, étaient faites dans la cour du palais, kouel tyeng, 關庭, ou dans une cour qui servait de jeu de paume, kou tyeng, 毬庭, étaient adressées tantôt au ciel, à, la terre, aux montagnes, aux fleuves, tantôt aux cinq empereurs, o pang tyei, 五方帝, ou à l’unité suprême, htai il,