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SOMMAIRE ET HISTORIQUE DES CULTES CORÉENS.

la première décade ; pour les 3e, 4e, 5e, 6e rangs, ce sera à la moyenne ; pour le 7e rang et au-dessous jusques et y compris les hommes du peuple, ce sera à la dernière décade. On suivit en cela les paroles de Tjyeng Mong-tjyou, 鄭夢周 » (M.h.p.k.).

Un grand nombre d’édifices plus ou moins importants, portant le nom de , 祠, sye ouen, 書 院, ou myo, 廟, n’appartiennent pas au culte officiel dont j’ai parlé plus haut ; ils sont consacrés au culte des hommes célèbres coréens ou chinois, philosophes, fonctionnaires, soldats, qui se sont fait remarquer par leur loyauté, leurs vertus, l’élévation de leurs doctrines. Le petit ouvrage intitulé Tjo tou rok n’en indique pas moins de 383 en dehors de Seoul, c’est-à-dire en moyenne plus d’un par district ; encore ne suis-je nullement sûr que la liste soit complète. Dans quelques-unes de ces chapelles, on adore un seul personnage, dans d’autres une demi- ou davantage ; certains hommes ne reçoivent de sacrifices que dans une localité, le nom de certains autres se retrouve dans toutes les provinces, dans plusieurs districts par province. Si les termes étaient pris dans leur sens exact, les et les myo seraient essentiellement des lieux de culte ; dans les sye ouen, la partie principale serait le kang tang, 講堂, où les disciples se réunissent pour lire et commenter les œuvres du maître, pour discuter et expliquer sa doctrine ; dans la réalité, les trois expressions sont confondues. Élevées par la piété des descendants, des disciples, des admirateurs pour honorer la mémoire d’un maître respecté, ces chapelles recevaient des fondateurs des dons de rizières et d’esclaves ; souvent le roi leur accordait des bienfaits analogues, les exemptait d’impôts, leur donnait une tablette portant quelques caractères écrits de sa main, aik, 額. À certaines époques ces institutions sont devenues si nombreuses que le gouvernement dut interdire d’en fonder de nouvelles et retira même les priviléges accordés précé-