breux commentaires qu’en ont faits les sages coréens. L’origine même de ce culte est chinoise, tout au moins dans sa forme actuelle.
« La 6e année (1015) de Hyen-tjong, 顯宗, le vice-président du ministère du Cens, Koak Ouen, 郭元, envoyé à la cour des Song, dit que dans son pays toujours au 1er jour de la 1ère lune et au 5e jour de la 5e lune, on offrait des sacrifices aux ancêtres, aïeul et père » (M.h.p.k.).
Même sous cette forme spéciale, les sacrifices aux ancêtres dérivent, à mou avis, de l’influence chinoise, qui à cette époque s’exerçait depuis plus de six siècles et qui avait déjà agi sur toutes les coutumes coréennes. Je ne connais aucun document plus ancien relatif au culte domestique. Quant à la forme moderne des rites, elle a été prescrite par un décret royal (1390).
« Les personnages du rang de tai pou, 大 夫, et au-dessus offriront des sacrifices à trois générations [de leurs ancêtres) ; ceux du 6e rang et au-dessus offriront des sacrifices à deux générations ; ceux du 7e rang et au-dessous jusques et y compris les hommes du peuple offriront des sacrifices seulement à leurs père et mère ; tous élèveront des temples domestiques. À la nouvelle et à la pleine lune, on devra présenter des offrandes, tyen, 奥 ; en sortant et eu entrant (c’est-à-dire lors de tous les évènements domestiques), on devra faire part, ko, 告 ; aux quatre lunes qui sont au milieu des saisons (2e, 5e, 8e, 11e lunes), on devra présenter de la nourriture, hyang, 享 ; quand on mangera les prémices, on devra en offrir, tchyen, 薦 ; aux anniversaires mortuaires, on devra sacrifier, tjyei, 祭. Aux jours anniversaires, il ne sera pas permis de monter à cheval, de sortir de la maison, de recevoir et traiter des hôtes. Pour aller aux tombeaux lors des fêtes communes, il sera permis de se conformer aux anciennes époques habituelles. En ce qui concerne les jours de sacrifice, pour les personnages de 1er et 2e rang, ce sera à chaque mois moyen, à