demander la pluie[1]. Toutes ces manifestations religieuses sont originaires de Chine, chinoises par leur rituel, par les esprits en l’honneur desquels on les célèbre ; on les retrouve dans les rituels chinois, soit contemporains, soit anciens.
ii.
Culte privé des mânes.
En principe, le culte des ancêtres existe dans chaque famille coréenne, comme il existe dans la famille royale ; le fils aîné est héritier des sacrifices et il présente les offrandes au père, à l’aïeul, au bisaïeul, ainsi qu’à leurs épouses, c’est-à-dire à une, deux ou trois générations d’ancêtres en ligne masculine ; les ancêtres plus éloignés n’ont ni tablettes ni offrandes spéciales. Les cérémonies ont lieu aux mêmes époques, à propos des mêmes évènements que celles du culte des ancêtres royaux ; elles prennent place soit dans la salle principale de la maison, soit dans une salle ou une chapelle consacrée à cet usage, soit auprès des tombeaux. À titre d’exemple, pour le sacrifice présenté par un homme du peuple, c’est-à-dire non fonctionnaire, sye in, 庶人, à son père et à sa mère, ko pi, 考姚, les offrandes sont les suivantes :
1 bol de légumes, tchăi 菜, 1 assiette de fruits, koa 果, 1 bol de viande séchée et de viande salée, hpo hăi 脯酶.
1 bol de foie rôti, tiya kan, 炙肝.
2 bols de riz cuit, pan 飯, 2 bols de bouillon, kăing 羹, cuiller et bâtonnets, si tjye 匙筋, pour 2 personnes[2].
6 tasses (de vin), tjan 盞.
Pratiquement l’aristocratie des ryang pan, 兩班, et la demi- aristocratie des tjyoung in, 中人, célèbrent ce culte privé, qui est réglé d’après le rituel de Tchou Hi, 朱嘉, et d’après les nom-