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SOMMAIRE ET HISTORIQUE DES CULTES CORÉENS.

père et de l’aïeul du roi : à la mort de chaque roi, la tablette de son aïeul était déposée dans une salle secondaire et le nouveau mort le remplaçait dans le culte. Il n’est pas question à cette époque des anciens temples de Si-tjo Hyek-ke-syei ; il n’en faut toutefois pas conclure qu’ils aient été abandonnés ; car ce personnage était le fondateur du royaume, de plus il appartenait à une famille différente nommée Pak,  ; son temple ne pouvait être compris dans les cinq temples des Kim.

Le Sam kouk sa keui indique aussi les jours où avaient lieu les prières dans les cinq temples. « Dans l’année, on faisait six fois des sacrifices dans les cinq temples ; c’était le 2e et le 5e jours de la 1ère lune, le 5e jour de la 5e lune, dans la première décade de la 7e lune, le 1er et le 15e jours de la 8e lune et au jour marqué in [1] dans la 12e lune ». Je ne sais comment l’auteur arrive à compter six sacrifices ; le dernier, par la notation employée pour le jour, révèle l’influence chinoise.

Le Moun hen pi ko cite un autre fait, qu’il tire probablement du Sam kouk sa keui, bien que je ne l’y aie pas retrouvé. « La 7e année du roi Syo-tji, 炤知 (485), on ajouta comme gardes du temple [de Si-tjo Hyek-ke-syei] vingt familles ». L’inscription du Ko-kou-rye que j’ai publiée précédemment dans le Journal Asiatique (mars-avril 1898), parle abondamment des gardes des tombeaux royaux dans ce pays ; il existait, semble-t-il, au Sin-ra une institution pareille, dont l’analogue se retrouve au Japon ; le Nihon gi, 日本記, mentionne souvent les misasagi be, 陵戶, qui formaient une classe héréditaire de serfs soumis à une juridiction spéciale.

Au Ko-kou-rye, « la 3e année du roi Tai-mou-sin, 大武神 (20 p. C.), ou éleva le temple du premier ancêtre, le roi Tong- myeng, 始祖東明 (37–19 a. C.) » (M.h.p.k.).

Quelle que soit la valeur de cette indication, le Sam kouk sa keui, citant le Pę chi, 北史, ouvrage chinois de Li Yen-cheou, 李延壽

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