conclus entre cette compagnie et des capitalistes japonais, seront ratifiés. Cette affaire (houillères de Phing-hyang, mines de Ta-yé, aciéries de Han-yang), fort importante pour le Japon qui manque de minerai de fer, avait depuis 1898 emprunté des fonds à des Japonais, environ 35 millions de yen ; les prêteurs désiraient avoir part à la direction ; le gouvernement chinois s’y opposait par divers moyens. Le différend était devenu aigu au début de 1914, lors des négociations et du contrat avec la Standard Oil Company ; il est réglé par l’accord du 25 mai[1].
Les deux groupes d’articles qui restent à mentionner, concernent la Mantchourie du sud et la Mongolie orientale. En Mantchourie, la situation privilégiée du Japon découle du traité de Portsmouth et des accords conclus ultérieurement avec la Chine et avec la Russie, réglant l’occupation du pays, les questions de police et de juridiction, le régime des voies navigables, des chemins de fer, des postes, des douanes, du commerce dans les villes ouvertes et dans le reste du territoire, l’exploitation des mines, forêts, pêcheries. Une entente d’octobre 1913 a concédé au Japon un millier de kilomètres de voies ferrées entre Kirin, Tchhang-tchhwen, Je-ho et Thao-nan, et amorcé la pénétration depuis la Mantchourie dans la Mongolie orientale ; cette dernière région, séparée de l’autre politiquement, en est la suite naturelle pour la configuration du sol et la vie économique ; toutes deux dominent militairement la Corée, comme l’histoire le montre à chaque page. C’est la situation du Japon dans ces riches pays peu exploités que l’accord du 25 mai a précisée, consolidée, étendue, moins toutefois que la diplomatie de Tôkyô ne le souhaitait. Pour la Mantchourie méridionale, les prises à bail de territoires conclues pour vingt-cinq ans en 1898, sont prorogées jusqu’à une durée totale de quatre-vingt-dix-neuf ans ; les sujets japonais pourront circuler et résider, louer et acheter des terrains, exercer toutes professions, exploiter certaines mines déterminées ; ils seront soumis aux taxes et aux règles de police fixées par l’autorité chinoise et approuvées par l’autorité japonaise, ils seront jugés par des tribunaux mixtes pour les litiges où la partie adverse sera chinoise ; le Japon sera consulté le premier pour les emprunts concernant la
- ↑ Japan Mail, 7 mars 1911, p. 279, 280 ; 14 mars, p. 320 ; 25 avril, p. 484 ; 17 avril 1915, p. 327.