teurs de Kiao-tcheou ; au début de l’année suivante, le territoire de Kiao-tcheou était cédé à bail à l’Allemagne. C’était la première des prises à bail pacifiques ; ces contrats d’un nouveau genre ne furent pas étrangers à l’irritation dont le point culminant fut la révolte des Boxeurs. Mais l’Allemagne a ainsi acquis à proximité de Chang-hai, de la Chine septentrionale et du Japon, une station navale de grande valeur, avec un hinterland riche et peuplé ; le port franc, les mines exploitées par l’Allemagne, les chemins de fer construits par elle, lui assurent des profits importants. La nouvelle colonie est installée largement, selon les dernières exigences de l’hygiène et de la science économique ; une administration, ferme autant qu’avisée, au fait des sentiments des Chinois et des besoins des négociants, y construit la « colonie modèle » de l’Extrême-Orient. Les commerçants allemands y ont été attirés. Les missionnaires, prétexte de la conquête, sont utilisés à rapprocher les Chinois par l’éducation. Nous avons là un exemple d’emploi savant de toutes les activités d’un pays, aussi bien que de la persistance qui, de toutes pièces, a créé une colonie, des intérêts politiques, économiques, qu’aucune raison naturelle ne faisait prévoir,
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