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confiance à son Dieu, en faisant siennes ces paroles du serviteur fidèle : « Seigneur, vous m’aviez donné cinq talents, voici que je vous en apporte cinq autres. » — En retour, le Dieu des miséricordes dut lui répondre : « Serviteur bon et fidèle, entre dans la joie de ton Dieu. »

À sa mort Guillaume Couillard laissait ses enfants dans une situation sociale des plus enviables. Alliés aux familles les plus influentes du Canada, jouissant des biens de la fortune, ses descendants jouèrent, dans les affaires de la colonie, un rôle important[1].

Guillaume Couillard fut inhumé dans la chapelle de l’Hôtel-Dieu de Québec, le 5 mars 1663, au milieu d’un grand concours du peuple et du clergé[2].

L’année même de la mort de Guillaume Couillard Mgr de Laval, évêque de Québec, jeta les bases du Séminaire. Le roi de France, au mois d’avril suivant, confirma par lettres patentes, l’établissement de cette institution qui a rendu depuis d’éminents services à la colonie.

L’œuvre du grand évêque ne devait pas s’arrêter

  1. Voir La première famille française au Canada et l’Histoire des Seigneurs de la Rivière du Sud.
  2. Extrait du registre des baptêmes, mariages et sépultures de la paroisse de Notre-Dame de Québec, pour l’année mil six cent soixante-trois :

    « L’an mil cent soixante-trois, le quatre mars, mourut en sa maison après avoir reçu les sacrements d’Eucharistie et d’extrême-onction, monsieur Guillaume Couillard, ancien habitant de ce pays et le lendemain cinquième du même mois, il a été inhumé dans l’église de l’Hôtel-Dieu de ce pays, par le clergé de cette paroisse ».

    Lequel extrait, nous, vicaire de Notre-Dame de Québec, soussigné, certifions être vrai et conforme au registre original déposé dans les archives de la Cure de Québec.

    Expédié à Québec, le trois du mois de février mil neuf cent quatre.

    A. Faucher, Ptre.