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temps, devenaient maîtres des langues sauvages et ils pouvaient être d’un secours précieux pour les missionnaires.

Parmi les plus remarquables de cette époque sont Le Tardif et Jean Nicolet qui furent alliés à la famille Couillard. Nous devons les faire connaître ici, car ils ont contribué à la fondation du premier séminaire sauvage inauguré à Québec par Mme Hébert.

Olivier Le Tardif, appelé par les Relations, M. Olivier, naquit à Honfleur. Tout jeune encore, il accompagna à Québec, M. de Champlain dont il s’attira la confiance et l’amitié.

En l’année 1623, on l’envoya chez les Montagnais et les Hurons.

De 1626 à 1629, il vécut à Québec où il fut tour à tour interprète et commis de la Compagnie des Marchands. C’est lui qui remit les clefs du magasin entre les mains des Kertk lors de la prise de Québec, en 1629.

Le 3 novembre 1637, il épousa Louise, fille de Guillaume Couillard et de Marie-Guillemette Hébert.

À quelque temps de là, il voulut être le parrain de deux sauvages et d’une autre jeune fille indienne qu’il eut le bonheur de baptiser lui-même en l’absence des missionnaires.

Pour donner l’exemple de la charité, il confia à Mme Hébert une petite fille des bois et il payait lui-même sa pension ; elle s’appelait Marie-Olivier-Silvestre Manitouabewich ; elle se maria dans la suite à Martin Provost.