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Jean, le 21 septembre 1132, quelques jours après la tenue des assises de Faverney. Parmi les témoins de l’acte figurent Guy, abbé de Cherlieu, Guy et Henri de Jonvelle, Humbert et Louis de Jussey, Pierre de Traves, doyen de Saint-Étienne, Hugues de Faverney, archidiacre, Hugues, abbé de Luxeuil, et Lambert, abbé de Clairefontaine[1].

Cependant la paix jurée devant l’archevêque, au sujet de Faverney, ne fut pas de longue durée ; et le principal auteur des nouveaux troubles fut Bernard, le nouvel abbé, prélat indigne, qui, non content de dilapider les biens de son monastère, osa porter ses mains violentes sur les terres de Cherlieu et de Clairefontaine[2]. Henri et Olivier de Jonvelle se crurent sans doute engagés par l’honneur à venger les injures et les vexations faites à deux maisons qui étaient si chères à leur famille ; et ils s’attaquèrent non-seulement aux bénédictins de Faverney, mais encore au prieuré de Saint-Marcel[3], qui sans doute avait pris part dans le débat, d’une manière hostile à Cherlieu. Le prieur de Saint-Marcel était Halinard. Non-seulement il eut à souffrir les plus violentes rapines, mais il vit encore sa juridiction entièrement usurpée. Louis de Jussey fut accusé d’avoir été le complice de ces excès. La plainte sur cette affaire fut portée au tribunal du comte Renaud, qui l’entendit dans un nouveau plaid, à Faverney (vers 1140). Or, dans ce débat,

  1. Annales de Mabillon, Vl, 633 ; D. Grappin, Histoire de Faverney.
  2. Vie des Saints de Franche-Comté, IV, 140 et suivantes.
  3. Voir la Notice sur Saint-Marcel.