Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/80

Cette page n’a pas encore été corrigée

les Romains possédaient autrefois dans cet emplacement des bains dignes de leur magnificence. »

Pour compléter cette courte notice sur les antiquités de Bourbonne, signalons en dernier lieu deux autres petits monuments recueillis par le même savant. L’un, peu important, mais bien conservé, est un petit bouc en bronze, comme on en connaît beaucoup : l’autre est un débris mutilé d’un monument orné de sculptures, qui fut le tombeau d’un acteur nommé Maronus et surnommé Rocabaius, peut-être de l’un de ses rôles. C’est ce que nous apprend l’épitaphe inscrite dans le tympan d’un fronton de mauvais style. M. Berger de Xivrey la lit ainsi en suppléant quelques lettres :

MARONV | S HISTRIO RACABA IVS DIC | I VIXI | T ANN XXX

M. de Monbret, membre de l’Institut, a lu : Maronus, histrio, Racabajus dictus, vixit ann. xxx. Ce comédien était-il venu en ce lieu pour y rétablir sa santé, ou bien pour y donner des représentations théâtrales ? Ces deux hypothèses sont également vraisemblables. On sait, d’ailleurs, que les malades et les oisifs, réunis pendant la saison des eaux, ont toujours été fort avides de spectacles et de plaisirs.