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près un ouvrage fini, c’est cependant le morceau qui nous a paru le plus digne de fixer l’attention[1].

Le second est un bloc de grès, qui devait avoir de 1 mètre 50 à 1 mètre 80 de hauteur. Brisé par la base et réduit a 1 mètre 30 c. de hauteur avec 75 centimètres de largeur, il est creusé en forme de niche et couronné par une pyramide accostée de deux saillies curvilignes, ou cornes caractéristiques du monument. Dans l’enfoncement de la niche, un homme et une femme ressortent en relief : la femme est reconnaissable à sa coiffure, partagée sur le front et très relevée sur les tempes. La tête de l’homme accuse une certaine rondeur de formes qui lui donne de l’expression. Il est vêtu d’une tunique à larges manches montant jusqu’au cou, et par dessus d’un manteau drapé, qui est relevé sur le pli du bras. De la main gauche il porte par son anse une sorte de panier. La main droite est étendue pour saisir un vase de forme longue, poculum, que tient aussi la main droite de la femme. Celle-ci est vêtue elle-même d’une tunique et d’un manteau, dont les plis sont ramenés sur la poitrine de gauche à droite[2].

Ce monument a sans doute été élevé à la mémoire de deux époux, qui sont représentés dans la force de l’âge, se partageant la coupe de la vie. Il y a dans cette communauté d’action l’image d’une idée dont la moralité est frappante : cette coupe simultanément partagée et soutenue, ce panier symbolique, dont le mari seul est chargé, sont évidemment l’expression

  1. Planche II
  2. Planche III