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Le bailliage d’Amont est dans une entière désolation. Presque impossible de semer… Qu’il eust mieux vaillu à bonne heure armer puissamment contre nos ennemys, que d’avoir esté contraincts d’appeler des estrangers, qui nous traictent comme ils ont accoustumé de faire les provinces rebelles ! au lieu que nous debvnons attendre de grandes récompenses et un traictement plain de douceur, pour nostre fidélité et pour nos grands services…

Vous avez desseing de mettre des trouppes sur pied ; mais je vois, Messeigneurs, que tous ces projects que vous faites tyrent tellement à la longue, que le retardement est d’un préjudice notable. J’ai heu l’honneur de vous escrire plusieurs fois, et j’ay receu souvent vos responses unze jours ou douze jours après la datte. Je sçay bien que vous n’estes pas assemblés, et qu’avant que d’avoir pris les sentiments de ceulx qui sont esloignés, le temps qui est bien cher se passe…

J’ay dépesché, selon votre agrément, le sieur de Gohelans vers le roy de Hongrie et l’ambassadeur d’Espagne.


Cendrecourt, 6 octobre 1636. — Le capitaine Warrods du Magny à la Cour.

Il n’a pu sauver Jussey, le 12 septembre, malgré ses efforts II demande des ordres et du renfort pour garder le pays contre les courses et les ravages de l’armée de Gallass.

Messeigneurs, comme le quartier qu’il vous avois pleust m’octroyer à Jussez pour douze jours est expiré, j’ay voulust vous en adverlir, affin que Messeigneurs me renvoye un ordre tel qu’il leur plairast ; comme aussy je les supplie m’esclaircir si je doibt reprendre ordre de M. le marquis de Confland, m’en ayant envoyé un, ses jours passés, comme le recognoytré sijoinct ; ce que je n’ay voulust effectuer qu’au préalable je ne vous en aye donné advis. Et l’ayant estez trouvé à la Charité, exprès pour lui faire entendre que le dernier ordre que j’avois receu provenoit de Messeigneurs, il m’a fort rudement traicté de parole, disant que je ne debvoiet m’addresser qu’à luy. C’est pourquoy je vous supplie très humblement me mander ce que je debvrés faire à