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Vesoul, 29 septembre 1636. — Etienne de Mongenet aux conseillers Matherot et Brun, à Gray.

Le pays est au désespoir ; tout est au pillage, même de la part des troupes nationales. …Estant icy seul, accablé de toutes les affaires, en l’absence de tous mes consorts, je trouve impossible l’exécution du repartiment de grains que l’on demande sur nostre report, d’autant que, par les volleries journalières des trouppes estrangères et encor plus de celles du pays, il est réduit à une impuissance d’y satisfaire. Il n’y a plus de chevaulx pour charrue ny de grains pour fournir. Car ou les gerbières sont battus, enlevez ou bruslez, et tout a passé à la mercy du soldat, avec telle désolation que mesme nous n’espérons pas de voir semer le dixiesme de ce qu’on se promettoit. Si tost qu’une compagnie part d’un lieu, l’autre y rentre, et toutes vivent à discrétion et se font payer des sommes si immenses par les pauvres paysans, qu’ils ne peuvent plus subsister ny fournir ce qu’on veut exiger d’eux…


Champlitte, 30 septembre 1636. — Bresson aux conseillers Matherot et Brun.

Il parle des vivres commandés pour Gallass et de se » démêlés avec lui pour les malades de l’armée.

(Nous donnons le sens de cette dépêche, qui est un jargon presque indéchiffrable.)

Bresson sollicite de pouvoir lever cinquante maîtres de cavalerie, tant pour son service que pour des gardes et l’escorte des convois. Après s’être entendu avec le baron de Savoyeux, il a fait part à Gallass et à Vermérade, commissaire général, et au quartier maître général, des autres ordres donnés par les conseillers de Gray pour la levée des grains. Il leur a dit qu’il avait envoyé un commis exprès pour commander six mille mesures de froment sur