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de Jussey. Toutes nos lettres en substance ne contiennent sinon nos ordres de grossir vos compagnies jusques à cent chevaulx chacune, au prix de trente escuz par chasque soldat ; que vous y pourrez aussi recepvoir des volontaires, auxquels les rations seront délivrées par Travail, comme aux autres, sans néantmoins leur faire aucune advance, comme aux maistres que lèverez ; et que nous ferons incontinent advancer d’autres gens sur ceste frontière là, afin de la conserver de ces ravages ; délaissant à vostre prudence et expérience de vous porter aux endroits que vous verrez pressés, pour en empescher la continuation et soulager en quelque chose les misères des pauvres peuples.


Dole, 19 mai 1636. — La Cour à Pétrey de Champvans.

On le félicite de ses travaux de Gray. On lui adresse des lettres à faire parvenir aux sieurs de Mandre et de Raucourt, par la voie de Fleurey.


Dole, 19 mai 1636. — Instructions à M. Sordet (avocat), envoyé par Mons. l’archevesque de Besançon en Cour souveraine du Parlement à Dole, commis au gouvernement du Comté de Bourgogne, auprès de la personne de Monseigneur le prince de Condé.

Dire au seigneur prince, après les compliments ordinaires pleins de respect et présentation de sa lettre de créance, qu’il a charge de luy faire entendre que, depuis douze jours, douze cents chevaulx de l’armée commandée par le duc Bernard Veymard estant entrés dans le comté de Bourgogne, après un combat de cinq ou six heures, ils forcèrent le village de Godoncourt, où ils tuèrent huict vingt personnes, emmenèrent le reste prisonnier ; de là, continuant leur chemin dans ledit Comté, après avoir inquiété la place de Jonvelle, avec apparence da la penser surprendre et vraysemblablement saccager de nouveau, comme elle avoit esté par le sieur de Batilly, ils furent attaquer Bourbévelle à trois diverses fois, et l’ayant emporté de vive force, ils mirent tout à feu et à sang ; de même au village de Corre, composé de plus de deux cents feux.