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enfilacées[1], et nous estonnons pour ce beaucoup qu’il asseure n’en avoir receu aucune. Pour ce il faut en ce cas que ses propres messagers et ceulx du sieur de Raucourt se soient perdus en chemin, avec nos ordres tant pour grossir les compagnies de cavalerie, y recevoir des volontaires, qu’aussy pour haster l’entrée à Jussey de la compagnie du sieur de Purgerot, pendant que les aultres s’assembleront, que sera après demain.

Nous attendrons la relation dont vous nous faictes mention et de sçavoir le succès du voyage du sieur de Ville[2], afin de vous en advertir, estant bien ayses que vos ouvrages s’advancent, et prions Dieu, etc., etc.


Dole, 17 mai 1636. — La Cour à de Mandre.

On répond à sa lettre du 15, adressée à Pétrey de Champvans.

Monsieur de Mandre, nous avons aprins, par vostre dernière lettre d’avant-hier, que vous estiez retourné à Jussey et de là à Jonvelle. En quoy vous avez fort bien faict, pour ce que la peur de ce pauvre misérable quartier s’estoit augmenté si fort, principalement à cause de vostre retraicte, comme vous dictes qu’ils ont tout abandonné. Et seroit à souhaytter que vous fussiez arrivé à temps à Betaucourt, selon le bon dessing que vous en aviez faict, afinde chastier sur le lieu les dix-huict ou vingt chevaulx qui l’ont pillé. Mais de les aller maintenant prendre hors du pays, dans leur quartier, il y auroit du danger, et cela mérite d’estre un peu considéré.

Il est vray cependant que nous avons respondu à toutes vos lettres, avec punctualité, et sommes estonnés que n’ayez receu les nostres, pour ce que nous n’avons pas aprins qu’aucun messager et commis de lettres ayt esté arresté, qu’un du sieur de Raucourt auprès

  1. Les minutes, écrites sur feuilles détachées, sont toutes percées d’un trou indiquant qu’elles étaient enfilées, à mesure qu’on avait expédié les copies. On y joignait les réponses reçues.
  2. Fouchier, baron de Savoyeux, député par le parlement auprès de Gallass, pour lui demander du secours. Il y fut encore envoyé en août suivant, avec le baron de Scey-Bauffremont (v. p. 241).