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et nos villages voisins. Que s’il ne leur plaist nous regarder en ceste misère d’ung œil de pitié, nous en donnons advis, chacun s’enfuira où se pourra. C’est de quoy je les supplie de tout mon cœur. Les habitants du lieu d’Ormoy et circonvoisins ont quitté leur résidence et ont gaingné les bois. Nous attendrons, au mieux que possible nous sera, la résolution de VV. SS., pour nous y conformer ; avec la mesme volonté que je demeure, après leur avoir humblement baisé les mains, très honorés seigneurs, de VV. SS. le très humble et très obéissant serviteur.

SYMONEZ


Amance, 10 mai 1636. — Le capitaine et les officiers d’Amance à la Cour.

Désastre de Corre et des villages voisins.

Très honorés seigneurs, ayant esté bien advertis et asseurés que les trouppes françoises et suédoises ont entré hostilement au pays, depuis huict jours en ça, ayant pillé et saccagé plusieurs villages aux envyrons de Jonvelle, comme Godoncourt, Vaugécourt, Borbéville, Montcourt, Ameuvelle, Grignoncourt, Ficgnévelle et plusieurs aultres, où ils ont exercé toutes sortes de crualtés, ravagé, prins prisonniers et tué grand nombre de personnes, fignallement aud. Godoncourt comme d’envyron six vingt, après s’estre valheureusement deffenduz. Mesme ce présent jourd’huy se seroient emparés de Corre, nonobstant la résistance que les pauvres habitans y ont apporté par deux jours entiers.

Jean DOYER, Claude DARD, Loys GOUX, P. GRESSIS.


Jussey, 12 mai 1636. — Le payeur Travail à Chaumont, vice-président du Parlement.

Il vient d’arriver à Jussey avec de Mandre et ses deux compagnies.

Monsieur, cejourd’huy matin nous sommes arrivés en ce lieu de Jussey avec les deux compagnies ; de quoy ceulx dudit Jussey ont esté fort réjouys, à la craincte qu’ils ont d’estre bientost