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endroit si remarquable par ses antiquités celtiques, fait présumer que la forteresse avait été établie pour protéger les passages de la Saône et le réseau des routes qui venaient s’y rencontrer, de tous les points de la province. Ainsi l’on croit que le Châtelard, après avoir servi aux Gaulois, devint un des points stratégiques les plus importants, sous la domination de leurs vainqueurs[1].

II. Châtelet de Noroy. Ce castellum, établi sur la montagne de Noroy appelée Bridelle, a une superficie d’environ deux hectares et demi. Il était défendu par un mur de circonvallation construit avec ciment, et présentant des angles aigus au nord et au levant et un rectangle au couchant. On y a trouvé des ossements humains et des armures. Du haut de ce retranchement, on aperçoit vingt-deux villages. Il commandait, ainsi que le Châtelard de Purgerot, les routes nombreuses qui arrivaient à ses pieds et se croisaient au Montrot, à deux kilomètres de la montagne.

III. Châtillon-sur-Saône. C’est le castellum le plus intéressant pour nous, parce qu’il s’est relevé de ses ruines et que, voisin de Jonvelle, il a été comme lui, pendant tout le moyen âge, le boulevard de la province à laquelle il appartenait. Bâti sur un roc escarpé et enveloppé dans une ceinture de murailles hérissées de tours, dont on voit encore des vestiges imposants, Chatillon

  1. Il a été décrit dans le Mémoire sur les antiquités de Purgerot.