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quelques autres du voisinage de Saint-Marcel, comblèrent à l’envi le prieuré de leurs bienfaits en tout genre, dont les titres remplissent son cartulaire. En 1217, Guy de la Résie, co-seigneur de Bougey, lui quitta le cens annuel d’une voiture de vin, una charreya (1247). Mais cette concession était intéressée : Gislebert, abbé de Saint-Bénigne, et le prieur de Saint-Marcel, avaient promis, en compensation, qu’ils feraient entrer dans un monastère la petite-fille du donateur. Ce projet n’ayant pas reçu d’exécution, la famille exigea du prieur, pour dédit, la somme de quinze livres estevenantes avec un muid pair de froment et d’avoine, mesure de Jussey (1242).

Le couvent de Cherlieu et celui de Saint-Marcel firent ensemble de fréquentes transactions. En 1251, l’abbé Guillaume acense à perpétuité aux religieux du prieuré la Grange de Valotte, Vilotta, et un champ sur Montigny, pour trois muids pairs de froment et d’avoine. En 1266, Bisontius ou Besançon, successeur de Guillaume, leur acense de même la ferme de Girecourt, pour cinq muids de froment et autant d’avoine. De plus, en échange de ce qu’ils possédaient entre Montigny et Cherlieu, en hommes, terres et maisons, il leur quitte les trois pairs de Valotte, et il accorde à leur moulin de l’étang de Noroy, situé entre ce village et Montigny, des droits de pâturage très étendus et l’usage de mort-bois dans la forêt voisine, appelée le Chêne-Gilbert, depuis la Saint-Martin jusqu’à la Saint-Jean-Baptiste. Cet arrangement eut pour témoins les abbés du Gard et de Beaulieu.

Le prieur de Saint-Marcel avait rang dans les états généraux de la province. En 1290, les revenus du monastère