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Martin, et à l’entour, des fragments de cercueils en pierre et de tombes du quatorzième siècle. Ce lieu célèbre attirait jadis de nombreux pèlerins et servait de sépulture aux paroisses voisines. D’ailleurs, la convergence de plusieurs routes vers ce point, le voisinage d’un castellum, ces ruines nombreuses, ce pèlerinage, ce cimetière, la tradition, tout fait présumer qu’il était habité dès les temps les plus reculés, et qu’il ne devint désert qu’après les invasions des premiers siècles et surtout après les guerres et les calamités du moyen âge. Ici la route se divise en deux rameaux : l’un, en quittant le Montrot, sépare les territoires de Noroy et de Montigny, comme l’indique une charte de 1157[1]. Arrivée sur le territoire de ce dernier village, elle disparaît, mais on en retrouve les traces sous la charrue, en Vie Vigne, en Châtelot, aux Prés du Chemin, à la Citadelle et surtout, à Biémont, lieu dit de Vitrey (via strata), remarquable par sa belle position et par ses antiquités. De là cette voie se dirige sur Langres par Rougeux, où elle se relie avec celle de Fayl-Billot. L’autre embranchement se détache de la voie principale du Montrot, passe à Noroy, à Saint-Marcel, et arrive à Coiffy-le-Château, ou aboutissaient plusieurs autres routes. On a trouvé dans ce bourg des médailles romaines, des inscriptions et des tombeaux. Sur l’un d’eux étaient gravés ces caractères : D. M. AVRELIO… SACRO… REM. D’ailleurs, cette position élevée a dû frapper les généraux de l’empire et servir à. leurs combinaisons stratégiques. L’importance de ce point

  1. Ab antiquâ viâ lapidibus constructâ, quæ terminus est territorii de Noeriaco… usque ad territorium de Monteniaco. (Archives de la Haute-Saône : Cherlieu.)