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Quoi qu’il en soit de ces conjectures, Claude de Mandre, brouillé avec sa parenté et ruiné par la guerre, se réfugia au bourg d’Amance, vers 1658. La paix venue, il redemanda la fortune aux travaux de l’industrie, et amodia des du Châtelet la terre de Beauregard, au territoire de Baulay (1682). Ses descendants la tinrent jusqu’au moment où ce domaine fut confisqué comme bien d’émigrés. Il reste à Baulay trois branches de cette famille.

A leur tour, Jean-Baptiste et, Jean-François, petits-fils de Claude de Mandre, s’établirent dans le voisinage de leur aïeul et s’enrichirent comme lui, l’un à Saint-Loup, l’autre à Bougey. Le premier, après avoir épousé Claude-Françoise Massey, prit à ferme toute la baronnie de Saint-Loup (1720), qui appartenait aux Saladin d’Anglure, marquis de Conflans. Dans cette terre se trouvaient plusieurs forges, dont la prospérité a fait la belle fortune que possèdent aujourd’hui ses descendants, MM. de Mandre de Saint-Loup, de Briaucourt et de la Chaudeau. Le chef de cette maison est M. Charles de Mandre, maître de forges, membre du conseil général de la Haute-Saône, chevalier de Malte et de la légion d’honneur.

Deux membres de cette famille ont appartenu à l’Église.

1° Claude-Simon, d’Amance, né le 15 mars 1727, d’abord bénédictin en Lorraine, devint aumônier des pages du roi Stanislas, qui lui donna la cure et la seigneurie de Donneley. Il transmit cette seigneurie à Joseph, son neveu, qui la perdit en 1793. Il composa un Traité de mécanique enrichi de planches, qui, sur la demande de Bureau de Pusy, devait être imprimé aux