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la totale justice, les trois quarts des grosses dîmes, dont le reste appartient à Clairefontaine, la dîme entière sur les pois, les lentilles, le millet, le vin, le chanvre et le lin, le droit de couper du bois dans les forêts d’Ormoy et dans celle de la Rièpe de Montdoré, pour l’entretien du château de Demangevelle. Les fiefs relevant de celui-ci étaient alors le château de Menoux, tenu par Antoine de Malains, du chef de son épouse Barbe d’Aubonne, la seigneurie de Montbarrey (Jura), le four banal de Jussey, les terres que Philippe de Bourbévelle avait à Corre, la terre de Jean d’Amance à Chargey, celle de Jean de Boigne à Magny, celle de Nicolas de Montagnon, enfin la pêche du Coney, depuis l’embouchure du ruisseau de Vougécourt jusqu’au ruisseau de Fameuse[1].

En 1629, Demangevelle était tenu par Aymon de Myon et Jean de Lambinet. Celui-ci dut fournir 45 francs au ban de milice pour la présente année, et l’autre 6 francs : c’était le dixième de leur revenu dans cette terre.

Le château de Demangevelle fut rasé par Grancey, en 1641, après la destruction de Jonvelle. Il n’en reste plus que la base d’une tour, ayant encore quinze mètres de hauteur. Au dix-huitième siècle, la terre de Demangevelle passa des seigneurs de Vauvillers et de Bourbonne à la marquise de Viéville. Ce village, qui avait quatre-vingt-deux feux en 1583 et quatre-vingts en 1644, en a deux cent vingt aujourd’hui.

L’église de Demangevelle, dédiée à saint Remi, était autrefois

  1. Chambre des comptes, registre 23, fol. 153