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Cicon et de Huguette de Gevigney. C’est par ce mariage que Demangevelle passa dans la maison de Cicon, déjà établie, depuis le douzième siècle, à Purgerot, à Augicourt et en d’autres lieux du voisinage. En 1394, Jean de Cicon fut mandé par Jean de Vergy, maréchal de Bourgogne, avec Jean d’Etrabonne et plusieurs autres chevaliers, pour marcher contre le sire de Beaujeu, dont les courses ravageaient le Comté.

Didier de Cicon, fils du précédent, fut l’un des plus illustres chevaliers de son temps. Il débute dans l’histoire par des actes de bienfaisance envers l’abbaye de Cherlieu, en lui cédant ses droits à Betaucourt sur la succession de Liébaud de la Grange (1401). Douze ans plus tard, il fut convié par le bailli d’Amont, avec Jacques de Montigny, abbé de Cherlieu, et Aimé de Vaudrey, prieur de Saint-Marcel, pour juger les délinquants dont se plaignait le bailli de Chaumont. C’étaient des gens du ressort de celui-ci, qui se donnaient licence de porter leurs pénates à Demangevelle et à Magny. L’officier champenois requit son collègue de lui faire payer par les fugitifs son droit de geline, avec promesse de lui rendre au besoin le même service.

En 1413, il était mandé à Montereau par la duchesse de Bourgogne, avec les sires de Chauvirey, de Ray, de Pesmes et autres vassaux du Comté, pour résister aux entreprises des Armagnacs et des Anglais, dans les environs de Paris. En 1414 et 1417, Didier de Cicon servait comme chevalier banneret dans l’armée de Bourgogne, sous les ordres de Jean de Vergy[1]. En 1423, il

  1. B. PLANCHER, III, 382 et suiv