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mon seel en ces présentes lettres, et ay fait mettre le seel mons Thiébaud, conte de Bar, et, le seel mons Hugon par la grâce de Dieu abbé de Saint-Vincent, en tésmoignage de vérité, en l’an de l’Incarnation 1263, le mercredi après la Pentecoste (22 mai)[1]. »

La discorde s’étant mise entre Elisabeth et Simon, son fils, sire de Saissefontaine[2], le comte Hugues, la comtesse Alix et Ottenin, leur fils aîné, intervinrent officieusement dans ce démêlé. On décida que les parties s’en rapporteraient à l’arbitrage de Thierry de Montbéliard et de son frère Ame de Montfaucon. L’acte par lequel Elisabeth accepte cette médiation est du 24 juin 1263, et scellé de Hugues, abbé de Saint-Vincent. Reconnaissante pour ce service de la famille souveraine, elle fit don au jeune prince de son fief de Demangevelle, que tenait d’elle Etienne de la Chassagne. « Je Isabey, dit-elle, por mon proffit que je ay prosperez et esgardés, et por la peigne et l’entendue que Othe, filz de noble baron Huguenin, conte palatin de Bourgoigne, et de la noble dame Alix, contesse palatine de Bourgoigne, a miz en mes affaires, ay donné et outtroiez permaignablement à devant dit Othe et à ses hoirs, le fiez de Diemencheville, qui est dou fiez que je tienz dudit conte et de ladite contesse, et vuilz et consens que Estaines, sires de la Chassaigne, entrat en l’homaige à dit Othe, aussi comme il estoit en mien homaige, et que il teigne de luy les chouses devant dites à Diemencheville, et que cil que lesdites chouses tenront, les teignent et repreignent dudit

  1. Cartulaire de Bourgogne, tome VIII, et chambre des comptes, cote 5, 91
  2. V. page 74