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et sa femme mentionnent « le chasiel dessoubz Chavirey, tout ainsy comme il se comporte, en long, en large et en rondesse, ainsy comme ses murs et la cloison d’icellui, le pont avec les fossés, excepté que la grant tour quarrée, la cloison et les fossés d’icelle, sont du fief des religieux, abbé et couvent de Cherlieu, à cause de l’église dudit lieu. Ledit Chastel-Dessoubz entre les hoirs de feu messire Vauchier de Chavirey, d’une part, la voye Charrault, les maisons de la rue par où l’on vat à Vitrey, dès l’église et les fossés et boilioz de ladite grant tour quarrée, d’autre part, etc.[1]. » Peu de temps après, Jacquot d’Amoncourt et Catherine abandonnèrent aux moines de Cherlieu ce qu’ils tenaient d’eux en fief à Chauvirey et à Vitrey.

En 1426, ils confirmèrent les franchises des vingt-trois familles qu’ils avaient à Saules et à Grenant. Ils les croyaient d’abord « de serve condition, taillables haut et bas deux fois l’an à mercy et voulontey, mainmortables, de poursuitte et de leur mairiaige. Par quoi, dit la charte, chacun d’eulx nous debvoient dou temps passé de grosses sommes de deniers, des tailles et drois dessusdits, à nous par eulx non payés. » Mais les sujets, repoussant ces servitudes, vu leur condition de bourgeois, appuyaient leurs prétentions sur les lettres de franchise qui leur avaient été octroyées par Guillaume, dame de Trichastel, deux siècles auparavant, et qui venaient d’être confirmées par Jean de Demangevelle, et par Philippe, frère de celui-ci, seigneur suzerain de Saules et Grenant. Ces titres, qui ne laissaient subsister que de minimes redevances,

  1. Chambre des comptes, registre 17, fol. 17, verso