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un mois après le terme expiré. C’est l’année suivante qu’Erard du Châtelet présenta son mémoire au duc René, pour lui demander indemnité de tous les frais qu’il avait subis à son service. Il réclama aussi pour son gendre, Jean de Nancy, mille francs que celui-ci avait dû payer à Didier de Cicon-Demangevelle, pour dégâts commis sur ses terres depuis la guerre finie. Deux ans après, l’empereur Sigismond, dans le concile de Bâle, ayant adjugé la succession de Lorraine au comte d’Anjou, qui était son parent, Philippe le Bon somma celui-ci de tenir sa parole. Le noble prince obéit et fut reconduit à Salins, où il gémit encore deux ans sous les verroux de Bracon[1].

En 1440, Erard du Châtelet figure au nombre des commissaires nommés par les ducs de Lorraine et de Bourgogne pour assurer l’observation de la paix[2]. Mais ensuite, avec Philibert de Chauvirey, son frère, il se permit sur les pays voisins des hostilités aussi déloyales que funestes à la paix publique, et ils encoururent l’un et l’autre la disgrâce du prince de Calabre, fils et lieutenant de René, qui fut obligé de marcher contre eux pour arrêter leurs excès.

Philibert du Châtelet-Chauvirey n’était plus en 1478. De Claude de Parroye, sa première épouse, il avait eu Renaud, qui continua la branche de Sorcy. Louise de Granson, sa seconde femme, lui donna Nicolas ou Colard, chef de la branche de Vauvillers, qui hérita de Chauvirey-le-Vieil

  1. V. page 121 ; Essai sur l’histoire de Franche-Comté, pages 419 à 429 ; D CALMET, Histoire de Lorraine, généalogie de la maison du Châtelet, aux preuves, pages XXXVIII et suiv
  2. V. page 125