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Quoi qu’il en soit, seigneur principal des deux Chauvirey et encore simple damoiseau en 1290, Gérard II fit hommage au comte de Bourgogne, sous le sceau d’Etienne d’Oiselay, son oncle. Neuf ans plus tard, devenu écuyer, il se reconnaissait vassal de la comtesse Mahaut et déclarait que ses seigneuries de Chauvirey-le-Vieil et de Chauvirey-le-Châtel lui valaient quatre cents livres. De concert avec son frère Philippe, il fonda dans l’église de Cherlieu l’anniversaire de leur mère, en donnant aux religieux six sous tournois de rente sur les entrées de Chauvirey, et trente sur les tailles de Bussières (1292). Il mourut vers l’an 1334 et fut inhumé dans le chapitre de la même abbaye : ses bienfaits personnels et ceux de sa famille envers le monastère lui avaient mérité cette honorable sépulture. Il laissait pour enfants Jean II, Gérard III et Béatrix ; du moins les chartes, en nommant ces personnages, les désignent tous comme seigneurs de Chauvirey-Châteauvillain et nés d’un Gérard.

Quant à Philippe II, frère du précédent, il s’unit à Isabelle, fille de Guillaume de Saux (1299). Il acheta la part d’Alixant, sa belle-sœur, en lui donnant pour sa vie durant la terre de Preigney, qu’il tenait en fief du seigneur de Ray, et il céda la seigneurie de Saux à Philippe le Bel, pour un fief d’égale valeur, situé dans le voisinage de Troyes. Bailli de Macon en 1314, il figura, vers cette époque, parmi les nobles du Comté ligués contre le roi de France. Il paraît qu’il eut deux enfants, Marguerite, abbesse