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Etienne, comme le constate une bulle confirmative de cette union donnée par Eugène III ; le 4 des calendes de mai 1145. Elle continua d’être au chapitre métropolitain, avec plus de quarante-deux autres cures, et ces droits du chapitre furent consacrés par un décret de l’archevêque Vital, en 1314[1]. Ce bénéfice, administré par un vicaire perpétuel, ou curé résidant, était donné au chanoine qui avait le département appelé super Sagonam de la Saône supérieure. Le prébendier de Supt-le-Haut en était le titulaire en 1785. Les dîmes de Châtillon appartenaient toutes à la cure. Le vicaire du chapitre et le curé de Jonvelle, qui alternaient pour le service religieux de Grignoncourt, se partageaient le casuel de cette desserte, depuis que les choses avaient été ainsi réglées à Jonvelle par l’archevêque Antoine-Pierre de Grammont, alors en tournée de confirmation.

L’église est dédiée à saint Sulpice. L’ancienne offrait le style ogival du second âge. Sur la fin du quinzième siècle, le passage des corps d’armée amis et ennemis n’avait laissé que les murailles de l’édifice ; encore étaient-elles en partie ruinées. Le curé et les paroissiens intéressèrent en sa faveur le cardinal Jean, évoque de Sabine et légat du saint-siége. Par décret daté de Clermont, 1er octobre 1497, il accorda une indulgence de sept années et de sept quarantaines à tous ceux qui, s’étant confessés en vrais pénitents, visiteraient dévotement l’église de Châtillon, dans les fêtes de Pâques, de l’Assomption, de saint Barthélemi et de saint Jean-Baptiste,

  1. Archives du Doubs, inventaire du chapitre métropolitain, fol. 4, verso, et 134