Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/410

Cette page n’a pas encore été corrigée

relever cette ville de son tombeau[1]. Elle se repeupla et se rebâtit insensiblement ; mais ses fortifications demeurèrent couchées sur le sol ; les ponts-levis, les créneaux, les fossés du château fort, ont fait place à une élégante habitation. Cependant on voit encore partout, dans le vieux Châtillon, des vestiges de remparts, de tours, de bastions, de portes, de places d’armes, d’hôpital et d’écussons, qui restent là comme les derniers témoins d’une puissance anéantie.

Dès le XIIe siècle, Châtillon avait donné son nom à une famille de gentilshommes, qui contracta des alliances avec plusieurs maisons nobles de Franche-Comté. Gauthier, chevalier, fils de Humbert de Châtillon, figure parmi les premiers bienfaiteurs de l’abbaye de Cherlieu (1189). Béatrix, son épouse, Hugues et Girard, ses fils, Chevrière, sa fille, mariée à Thiébaud de Scye, et Valon, son frère, approuvent ses libéralités, en présence de Odon de Rupt et de Vicard, abbé de Saint-Vincent. En 1215, il donne encore au même monastère la moitié de ses dîmes de Cendrecourt.

En 1250 et 1252, Thiébaud, seigneur de Neufchâteau, Jonvelle et Châtillon, est témoin avec Etienne, curé de Châtillon, de plusieurs traités concernant le prieuré d’EnfonvelIe[2]. Robert de Châtillon était connétable de Bourgogne et gardien du Comté de 1337 à 1339[3].

Ensuite le fief de Châtillon passa successivement dans les

  1. Archives de Châtillon, no l, enquête de 1648, après la supplique des habitants du lieu présentée au souverain devant la chambre des comptes du duché de Bar. Entre autres témoins, fut entendu François de Baudricourt, maïeur à Lironcourt, pour les sujets du comté de Bourgogne.
  2. V. page 73
  3. Histoire des sires de Salins, I, 30