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de malades étrangers, qui y venoient depuis Pasques jusqu’à la Toussaint. »

Desmarest profita de sa haute position sociale pour procurer à ses concitoyens, soit avant, soit après cette terrible catastrophe, des grâces et des exemptions extraordinaires. Il fit décharger les habitants de Bourbonne, pendant dix ans, de la capitation et des autres impôts, outre les arrérages, et réduire les tailles à cinq sols par personne, à condition qu’on résiderait dans la ville et que les maisons seraient rétablies dans l’espace de quatre années.

Nicolas Desmarest mourut en 1721, laissant la seigneurie de Bourbonne à son fils Jean-Baptiste-François, marquis de Maillebois, maître de la garde-robe du roi, grand d’Espagne, enfin maréchal de France. Le fief de Bourbonne fut vendu par ce dernier, vers 1734, à François-Gabriel-Bénigne de Chartraire, président à mortier du parlement de Dijon, et passa successivement à Marie-Antoine-Renaud-Claude de Chartraire (1740), au comte de Mesmes d’Avaux, par son mariage avec demoiselle Reine-Claude de Chartraire, ensuite au comte Regoley d’Ogny (1783), à M. Lahérard (1822), enfin à M. Tonnet, ancien sous-préfet, propriétaire actuel. Le château moderne a remplacé l’ancienne forteresse des sires de Bourbonne, et il reste à peine quelques vestiges de celle-ci, pour rappeler la puissance des maîtres qui l’ont construite ou habitée.


Quoique ville du Bassigny, Bourbonne était du diocèse de Besançon, comme les paroisses des environs. Son église, dédiée à l’Assomption de Notre-Dame, est du douzième