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et de Bourbonne (1376). Deux ans auparavant, la veuve de Vergy avait repris sa dot, qui comprenait les forteresses de Bourbonne, de Soilley et d’Epernoux, avec toutes leurs dépendances ; mais Philibert de Bauffremont, son second mari, vendit ces propriétés pour trois cents francs d’or, à Jean de Vergy, seigneur de Fouvent.

1389. Jeanne de Vergy, fille de Guillaume II de Vergy et d’Agnès de Jonvelle, épousa Henri de Bauffremont, baron de Scey-sur-Saône, conseiller et chambellan du duc de Bourgogne, et fit ainsi passer la seigneurie de Bourbonne à la maison de Bauffremont[1]. Héritière de Jean, son frère, elle reçut encore d’Agnès de Jonvelle, sa mère, la seigneurie de Charny. Elle eut six enfants, entre autres Jean qui va suivre, et Pierre, seigneur de Charny, conseiller et chambellan de Philippe le Bon. Pierre de Bauffremont portait de Bauffremont écartelé de Vergy, sur le tout de Charny. C’est de lui que sont descendus les comtes de Charny, les marquis de Mirebeau et d’autres gentilshommes illustres, dont les noms sont rapportés dans l’histoire de la maison de France. Lieutenant général de Charles le Téméraire, il osa, aidé de son frère, lutter de front, dans l’assemblée des états, contre les entraînements du prince, et lui faire entendre avec énergie la voix du pays. Pierre de Saint-Julien le désigne en ces termes : « le sieur de Jonvelle, qui aussi estoit sieur de Charny. » Les Bauffremont-Charny continuaient à se qualifier de Jonvelle, quoique dépouillés de ce fief[2].

Jean de Bauffremont,

  1. V. page 100
  2. V. page 108