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à la brillante assemblée qui honora de sa présence le manoir de Guy Ier de Jonvelle, en 1157. Ces illustres personnages étaient Humbert, archevêque de Besançon, Mathieu, duc de Lorraine, Philippe d’Achey, Villencus de Voisey, le sire de Bourbévelle, Albéric de Blondefontaine, les frères Hugues et Richard de Gevigney, Odes et Théodoric d’Augicourt, Libaud, prévôt de Jonvelle, avec les abbés de Clairefontaine, de Theuley de Rosières, de Bithaine et de Beaupré. Entre autres affaires, on régla dans cette circonstance les limites qui devaient séparer les possessions de Clairefontaine de celles de Philippe d’Achey, seigneur de Senoncourt, Menoux et Saint-Remy, où il faisait sa résidence. Grâce à la médiation du prince de Lorraine et de l’archevêque, le sire d’Achey non seulement se montra facile au sujet de la délimitation, mais de plus il abandonna aux religieux toutes ses possessions de Senoncourt, comprises entre le chemin de Drolirs et le rupt de Brinvaux. Déjà il avait signalé son bon vouloir pour eux, en leur donnant à Menoux le domaine des saints Berthaire et Athalin, puis à Faverney le parcours de ses prés et la glandée de ses bois. En compensation de ces droits sur Faverney, les donataires lui avaient accordé celui de bâtir un moulin sur la Superbe[1], avec tous les terrains qu’ils possédaient sur la rive gauche de cette rivière. Ces arrangements furent sanctionnés par l’assemblée de Jonvelle[2].

  1. Les chartes du moyen âge l’appellent Amantia, Esmantia, comme la rivière qui descend de la Haute-Marne à Jussey
  2. Archives de la Haute-Saône, H, 283