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Serrey, subdélégué de l’intendance de Champagne, devenu l’époux de la jeune dame de Bougey. Reine-Catherine, leur unique héritière, épousa le capitaine Joseph d’Hémery. Demeurée veuve et sans enfants, elle céda la terre de Bougey à son cousin Jean-Baptiste de Serrey de Châtoillenot, pour 98,000 livres. Elle mourut le 16 mai 1807, laissant un nom vénéré, pour ses vertus et ses bonnes œuvres en tout genre[1]. M. Guyot de Saint-Miche, propriétaire actuel du château de Bougey et de ses dépendances, est l’arrière-petit-fils de Jean-Baptiste de Serrey.

Ce château était flanqué de quatre tours : il en reste encore une, portant le millésime de 1585 ; ce qui indiquerait une restauration faite après les désastres de 1569 ou des années suivantes.

L’ancienne église, démolie en 1850, était placée sous les murs et la protection du château. Elle renfermait à droite la chapelle seigneuriale. Devant le maître-autel, on lisait sur une tombe :

« Illustrissime et révérendissime Pierre Pardaillant, évêque et duc de Langres, pair de France, mort au château de Bougey le 2 novembre 1733. Son cœur et ses entrailles ont été inhumés le lendemain dans cette église. »

La paroisse avait sa confrérie de la Conception, autorisée par l’Ordinaire en 1624, pour les deux églises. Celle de Bougey est dédiée à saint Pierre. Ce village comptait, en 1614, 62 ménages ; en 1636, avant la guerre et la peste, 69 feux et 363 habitants, en moyenne cinq par ménage ; en 1855, 410 feux et 442 habitants.

  1. Archives du château de Bougey