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plus ou moins hasardées, des médailles que l’on retrouve à Jonvelle et dans les alentours, voilà tout ce qui nous reste pour retracer l’histoire de ces temps reculés.

Au moyen âge, Jonvelle est appelé Jovis Villa, Juncivilla, Jonvilla, Joinville, enfin Jonvelle à partir du commencement du quatorzième siècle. Gollut en conclut que Jonvelle vient de Junonis villa, ville de Junon[1]. M. Lonchamp adopte l’étymologie donnée par Bullet, gon, jon, roc, rivière[2] ; mais Perreciot y trouve le nom du premier maître de cette bourgade. « Je ne crois pas, dit-il, qu’on puisse regarder cette petite ville comme moderne. Elle avait anciennement deux églises paroissiales, qui furent unies en 1608. Quand on considère qu’aux treizième, quatorzième et quinzième siècles, il n’y avait dans la province, outre Jonvelle, que les villes de Besançon, Salins, Pontarlier, Baume et peu d’autres, qui eussent plusieurs paroisses, on est volontiers porté a croire que Jonvelle était anciennement une ville peuplée, et que diverses circonstances, qu’il serait facile d’exposer, ont amené sa décadence par degrés. Elle n’est pourtant pas de la haute antiquité ; elle parait s’être formée des débris de Corre. Cette ville voisine ayant été ruinée par les barbares, sous l’empire romain, la plupart de ses habitants se retirèrent à Jonvelle, Juncivilla, comme dans un lieu de meilleure défense, et donnèrent naissance à la ville, Juncus, à qui ce terrain appartenait, est un nom romain. »

  1. Livre I, chap. xv.
  2. Glanures, au mot Jonvelle