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§ III. — Continuation de la guerre

RUINE DE JONVELLE

Le bailliage d’Amont ravagé par ses propres garnisons - Les Suédois y rentrent par Champlitte - Famine et dépopulation - Les partisans - Jonvelle est la terreur du Langrois et du Bassigny - Fauquier de Chauvirey est tué - Baucher du Magny, son successeur, livre Jonvelle dont la ruine ouvre tout le pays aux Français - Capitulation de Vesoul - Le baron de Scey reprend les places perdues - Il est battu devant Ray - Les courses continuent leurs dévastations réciproques - Exploits de Caucher - Ruine de la Mothe - La paix.

(1637-1659)

Les garnisons étrangères avaient été placées sur les lisières, en face du pays ennemi, autant pour lui demander des vivres l’épée à la main, que pour tenir ses armées en respect. Mais, comme on devait s’y attendre, les premières courses de pillage et les premières hostilités de nos prétendus défenseurs tombèrent sur les bourgs et les villages de la pauvre Comté, où les impitoyables maraudeurs n’avaient à craindre ni les Suédois ni les Français. Bientôt un long cri de nouvelle désolation s’éleva de toutes parts et vint navrer le cœur des parlementaires. Aboncourt, Luxeuil, Mailley, Veset et les pays voisins, ont laissé dans nos archives l’expression de leurs douloureux gémissements. Rien n’égala les violences et les cruautés du colonel impérial Nicolas, sur Veset, Greucourt, Pont-de-Planche et autres villages, dont les habitants furent contraints, par le meurtre, le pillage, le viol et l’incendie, à lui fournir une contribution de quinze cents francs. Après avoir forcé et pillé le château