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eurent pas un meilleur sort. La Valette crut bien rendre la pareille aux Comtois par la surprise de Champlitte, qu’il fit attaquer le jour même du sac de Fayl. Mais la place tint bon, quoique dépourvue de garnison[1], et sa résistance donna le temps aux impériaux de tourner ou de franchir la montagne de Morey, et d’arriver par Farincourt, par Fouvent et Roche, par tous les passages, devant la place assiégée (16 septembre). A son approche, les Français levèrent le siège en toute hâte et se replièrent vers Langres. A la date du 17, Gallass avait son quartier général aux Augustins de Champlitte. L’armée entière, qui se montait à 30,000 combattants, moins quelques contingents encore en arrière, occupait tout le pays comtois, de Jussey à Gray, et la frontière du Langrois, de l’Amance à la Vingeanne[2]. Le duc Charles s’était logé à Montureux, avec ses Lorrains. Dans son quartier se trouvait le jeune Bresson, à la tête de cinquante maîtres. Lamboy n’avait pas quitté Jussey. La position avancée du feld-général était magnifique, tandis que les généraux ennemis, qui auraient dû le prévenir, se voyaient acculés contre Langres et Dijon et réduits à la défensive, sans pouvoir empêcher le

  1. Le magistrat de cette ville avait précédemment refusé d’en recevoir. Lettres de la cour à Matherot et à Brun, 12 et 13 septembre. Drouaillet à la cour. Champlitte, 15 septembre.)
  2. Béguillet, II, 15.