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Il ordonne aussitôt le boute-selle, s’avance par Pontcey et Scey-sur-Saône et arrive au camp d’Arbecey (15 septembre). Le lendemain il marche droit à Jussey ; mais déjà Turenne et Rantzau n’y étaient plus, ayant été mis en retraite par le bruit de son approche et par le voisinage de l’armée impériale.

Sur ces entrefaites, le baron de Scey réussit à ménager une réconciliation, de laquelle il espéra merveille pour le succès de la campagne. Le prince de Lorraine gardait une grosse colère contre Gallass, depuis que Lamboy, quittant le duc devant Verdun, par les ordres de son chef, avait fait échouer l’opération commencée contre cette place. Bauffremont fut assez heureux pour les rapprocher. « A cest effect, écrit-il au parlement, ils choisirent ma maison de Scey, et sambady (13 septembre), Son Altesse de Lorraine, M. le comte de Gallass, le prince de Florence, le prince de Bergame et quantité d’aultres princes et seigneurs, me firent l’honneur de venir disner à mon chasteau, où je les receus le mieux qu’il me fust possible. L’entrevue ne se passa pas sans boire plus que l’on n’eust pas faict si la compagnie ne l’eust bien mérité. Mais, du reste, tout alla si bien, que la bonne intelligence en a esté rétablie. Son Altesse de Lorraine s’en retourna content et M. le comte Gallass aussi. » En effet, le surlendemain, l’armée de Conflandey acheva de passer la Saône, par le pont de ce village et par celui de Port. Prenant ensuite la triple direction de Chargey, de Purgerot et d’Aboncourt, elle vint faire halte dans la plaine qui s’étend d’Arbecey à Combeaufontaine, pendant que derrière elle son immense attirail de gens, de bestiaux, de chariots et de bagages, gravissait