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Raucourt faisait tout au monde pour s’en débarrasser. Il affirme au parlement qu’ils ne sont que sept ou huit, vrais coquins la plupart, qui ont failli le tuer, ainsi qu’un des échevins et le receveur Grosjean. « Quant aux levées d’infanterie que vous me commandez, ajoute-t-il, la chose est bien difficile, dans l’état où sont les populations. Au reste, je n’en ai pas besoin ; ma compagnie est de soixante hommes et veut croître encore. Seulement, que Vos Seigneuries illustrissimes fassent que je sois obéi, et je leur garde Jonvelle, autant du moins que le peut et le doit un gentilhomme d’honneur. » Cette lettre, datée du 13 mai, ne fut reçue à Dole que le 17, tant les chemins se trouvaient difficiles, coupés qu’ils étaient par l’ennemi et par les voleurs. Les gouverneurs s’empressèrent d’envoyer à Grachaut un commandement pour sévir contre les coupables, et lui promirent une compagnie d’élus[1]. Cette réponse fut envoyée par l’intermédiaire du conseiller Petrey de Champvans, alors en service à Gray. En la lui faisant passer, la cour lui prescrivit d’établir, à Fleurey ou à Lavigney, un poste de messagers pareil à celui de Pesmes, afin de correspondre avec Jonvelle et sa frontière, d’une manière plus sûre, plus prompte et moins coûteuse que par des courriers exprès[2]. Ce service, ainsi organisé, était fait par des

  1. Aux Preuves, 13 et 17 mai.
  2. " Il est besoing d’avoir promptement, par la poste, les nouvelles qui nous viendront du costel de Jonvelle. Les courriers exprès nous coustent trop cher. Nous vous prions d’establir, à moindres frais, à Fleurey ou Lavigney, les mesmes dispositions que vous avez desjà establies à Pesmes, afin qu’il y ait tousjours un messager prest à porter en diligence les lettres qui nous viendront de ceste frontière, ou que nous y envoyerons. De quoy vous donnerez advis, s’il vous plaist, aux sieurs de Mandre et de Raucourt, afin qu’ils se servent de ceste commodité. " Corr. du parlem., B, 784.