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de la seigneurie de Jonvelle étaient Voisey, renfermant 230 feux, Jonvelle 189, Ormoy 131, et Godoncourt 127[1].

Humbert-Claude de Fauquier-Chauvirey, capitaine ou châtelain de Jonvelle, fut remplacé dans cette charge par Sébastien Perrot (1605) ensuite par Guillaume Bourgeois, de Dole, qui la fit exercer par Valentin Sujet, son lieutenant (1610). Il paraît que l’administration de celui-ci fit jeter les hauts cris, pour ses abus étranges, et l’on sentit plus que jamais l’inconvénient de deux tribunaux séparés, celui du capitaine et celui du bailli ; car la multiplication des officiers n’enfantait que divisions scandaleuses, sans compter que les appels indispensables d’un tribunal à l’autre amenaient instances sur instances, frais sur frais, et causaient immortalité de procès ; au lieu qu’auparavant le bailli connaissait de toutes les causes non privilégiées en première instance et non ressortissant, au siège de Vesoul, de la justice immédiate du souverain. Après la mort du châtelain titulaire, Leurs Altesses Sérénissimes, déterminées par ces considérations et faisant droit à la supplique des bourgeois de Jonvelle et des villages de la seigneurie, supprimèrent la châtellenie et la déclarèrent de rechef réunie au bailliage, comme les choses étaient anciennement. Ce décret, rendu en conseil privé à Bruxelles le 7 avril 1618, reçut sa fulmination de la cour de Dole le 17 septembre 1620[2]. Ainsi furent de

  1. Labbey De Billy, Histoire de l’université de Bourgogne II, p. 149, et aux Preuves.
  2. Archives de la Haute-Saône, bailliage de Jonvelle. B, 2818.