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du comte, je tiendrai Jussey et Faucogney jusqu’au paiement des dépenses que j’ai faites pour les fortifier, et même jusqu’au remboursement de tous mes frais de guerre, depuis la neutralité de Lyon. — Si nous n’avons sur les bras que vous et vos troupes, lui répondit Montot, nous n’aurons guère peur[1]. "

Cette affaire terminée, Vergy s’occupa de donner satisfaction aux plaintes universelles, en remédiant aux désordres des gendarmeries, qui, faute de recevoir des munitions régulières, vivaient sur le bonhomme avec la dernière brutalité. Il fit à ce sujet une circulaire, datée de Jonvelle, 22 octobre, qui fut adressée aux officiers de Vesoul, Gray, Baume et Luxeuil. On leur commandait des réquisitions de vivres pour quinze jours. Les quatre prévôtés d’Amont, Vesoul, Montjustin, Cromary et Jussey, devaient fournir, pour chaque jour de cette quinzaine, une queue de vin, 1,600 livres de pain bis bien panneté, 800 livres de chair de bœuf, 850 bottes de foin de quatre livres chacune, 200 bottes de paille de huit livres chacune, 200 rations d’avoine chacune de quatre picotins, faisant le douzième du boisseau de Port-sur-Saône[2]. Les contributions de la terre de Jonvelle étaient

  1. D. Grappin, ibid., p. 149, et aux Preuves, p. 44.
  2. Les ordonnances de 1587 et 1594 avaient déterrniné pour mesure légale des liquides la queue de Beaune, contenant 365 pintes de Dole (la pinte, un peu plus du litre). Le boisseau de Port-sur-Saône (30 livres) était la mesure légale pour les grains. (D. Grappin, Recherches sur les monnaies, poids et mesures, p. 180 et 189.)