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Le comte. Ils y seront au jour que fixera le maréchal ; mais il faut aussi que la France envoie les siens à Dole.

Le prieur. Rendez les canons et autres meubles qui se trouvaient dans le château de Richecourt. Renvoyez à Tremblecourt les chevaux de l’un de ses officiers resté à Jonvelle par suite de blessures, et ensuite mis à mort au mépris du droit des gens. Enfin restituez à qui de droit tous les prisonniers, meubles et bétail saisis par vous dans les forts et châteaux que vous avez recouvrés depuis le 23 septembre.

Le comte. Tout le mobilier de Richecourt a été rendu au sieur dAigremont, héritier du sieur de Meuse. Aucun officier ennemi n’est resté à Jonvelle ; ils en sont tous sortis avec chevaux, armes et bagages. Je mettrai tous mes soins pour faire rendre tout ce qui vous a été pris depuis le 6 octobre, à condition que le maréchal en usera de même envers nous, et dorénavant je punirai tous les violateurs de la paix[1].

Charneson repartit aussitôt avec ces réponses, accompagné du sieur de Montot, que Vergy députait auprès de Biron et de Tremblecourt, au camp de la Romagne. Le maréchal accepta les explications données par le comte de Champlitte, et signa la neutralité que Montot lui proposa de sa part, et dont un article portait que les garnisons étrangères de Jussey et de Faucogney évacueraient ces deux villes dans six jours, à compter du 15 octobre. Tremblecourt cependant fit encore des bravades et des menaces : « Bon gré malgré vous, dit-il à l’envoyé

  1. Pièce communiquée par M. Laboulaye, bibliothécaire-archiviste de la ville de Langres.