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Richardot de Morey, aussi parent du sieur de Chauvirey. Guyonvelle, gentilhomme du duché, était un ardent ligueur, homme remuant, tour à tour vendu au service de l’Espagne et de la France[1]. Quoi qu’il en soit, le capitaine de Villeneuve fut arrêté par les ordres du gouverneur, peu après la prise de Jonvelle, puis relâché sans jugement, mais néanmoins destitué. Fauquier obtint sa charge (14 décembre 1595) ; il était alors en fonctions à la cour de Bruxelles, et il parut peu à Jonvelle[2].

Pendant que Vergy commandait ses levées et annonçait à la province les divers secours qu’il venait de solliciter, les ennemis, maîtres de Port-sur-Saône (9 février), se présentaient devant Vesoul, dont les murailles étaient ouvertes, et qui n’était gardé que par deux compagnies d’élus, jeunes conscrits venus depuis trois jours des prévôtés de Montjustin et de Cromary. La place capitula, comme Jonvelle, sans coup férir, en payant douze mille écus et en livrant tout ce que les étrangers et les retrahants y avaient apporté en dépôt ; puis, malgré le traité, la ville fut encore livrée au pillage (18 février). Gy eut le même sort, neuf jours après ; mais il coûta plus cher à Tremblecourt. Le sieur de Villers, qui commandait la petite garnison de cette place, brûlant de laver

  1. Mémoires de Champagney, VI, fol. 61, lettre à Son Altesse l’archiduc Albert, texte espagnol ; Mém. de Guill. de Tavannes, cités dans les Mémoires de l’hist. de France, 1ère série, tome XXXV, p. 361, 366, 367 ; Chronique novénaire de Palma-Cayez, citée ibid., tome XL, p. 211.
  2. Chambre des comptes, 5e regist., fol. 33 ; Mém. de Champ., VI, I et suiv. ; 5 mars 1597, lettre à du Faing ; 5 juillet, id., lettre à l’archiduc, texte espagnol, fol. 59 ; 10 août, id., lettre à du Faing, fol. 93 verso.