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et après lui, Jacques Ogier, de Fontenoy-lez Montbozon (1575-1590) ; puis Jean Dorey. Tous les trois, en prenant possession de leur charge, engagèrent en caution leurs biens, leurs personnes et celles de leurs familles[1].

Ogier remplissait encore ses fonctions en 1586, lorsque fut décidée la reconstruction du pont de Jonvelle, ruiné depuis quelque temps par les grandes eaux. Le pont détruit était très élégant et devait remonter au treizième ou au quatorzième siècle. Sur chacune des six piles qui le soutenaient, se trouvaient établies deux boutiques, formant ainsi sur les côtés un double rang de jolis pavillons carrés. Au milieu de l’un des côtés, une gracieuse niche à jour présentait une statue de la Vierge à la vénération des passants. Dès l’an 1580, les habitants avaient obtenu du roi des lettres-patentes qui les autorisaient à relever leur pont et leur promettaient pour cela trois mille livres, à charge pour eux de faire les charrois[2]. Mais la chambre des comptes ne donna suite au projet que le 9 janvier 1585. Après avoir été publié et affiché, aux jours de foire ou de marché, sur les places publiques de Vesoul, Faverney, Jussey, Purgerot, Luxeuil, Port-sur-Saône, Fontenoy-le-Château, Mirecourt, Bourbonne et Jonvelle, et même publié en chaire par le curé de Saint-Pierre[3], le devis estimatif

  1. Chambre des comptes, J, 10, no 3, fol. 106-118, et n° 4, fol. 285.
  2. Ibid., fol. 322.
  3. C’était Hugues Gérard d’Autrey, qui avait obtenu cette cure au concours, selon les prescriptions du concile de Trente (11 mars 1583). A cette époque, le prieur de Jonvelle était Claude d’Andelot, et le curé de Sainte-Croix, dans le faubourg, Félix Dubois, commis par la cour au temporel du prieuré. (Archives du greffe de la cour de Besançon.)